31/08/2014
Tunisie

La gouvernance participative en débat

Dans le cadre du projet
intitulé "L'utilisation durable de l'eau dans le bassin méditerranéen",
des représentants d'institutions partenaires ont été réunis par le
Centre de recherches et technologies des eaux – CERTE, pour discuter de
l'aspect législatif de la mise en place d'une nouvelle gouvernance
participative de l'eau, en concertation avec les acteurs gestionnaires
et utilisateurs de l'eau. Cette troisième concertation entre les
différents partenaires a porté sur les textes de régulation de la
décentralisation et de l'accès au service de l'eau ainsi que sur
l'amélioration de la gestion publique de l'eau en tant que patrimoine
national.

La Tunisie est l'un des pays du bassin méditerranéen à
posséder un arsenal d'outils législatifs ou règlementaires des plus
fournis pour la gestion et l'utilisation de l'eau. Pourtant, leur mise
en pratique demeure limitée. Bien que la nouvelle Constitution
garantisse le droit à l'eau et l'autonomie administrative et financière
des collectivités locales, le système de gouvernance actuel reste encore
le fait des institutions publiques et le rôle de l'entité locale se
limite souvent à exprimer un besoin en la matière. Tout l'enjeu est donc
d'assurer une transition d'un système de gestion fortement centralisée
vers une gestion locale décentralisée et efficace.

Les partenaires
sont unanimes : cet objectif ne pourra être atteint que par
l'intégration de la société civile aux conseils régionaux, en lui
assurant le droit à l'information et à la participation à la prise de
décision. La société civile pourra prendre part à tout le processus, de
l'étude stratégique jusqu'à la mise en place locale des projets. La
première étape serait de définir un ensemble de principes et priorités
stratégiques nationales, puis, sur la base de données locales, les
potentialités et les besoins de chaque région. La nécessité de
considérer d'autres composantes étroitement liées à l'eau telles que
l'énergie et/ou la sécurité alimentaire devra être également prise en
considération.

Trois tables rondes étaient organisées. Les principales conclusions des participants seront rassemblées dans un Livre blanc.

La Presse (Tunis) – AllAfrica 26-08-2014